Le sociologue Erving Goffman pour désigner « la valeur sociale positive qu’une personne revendique à travers une ligne d’action que les autres supposent qu’elle a adopté au cours d’un contact particulier », explique Goffman dans Les Rites d’interaction. En interaction avec d’autres, la règle fondamentale que doit respecter tout individu est de « préserver sa face et celle de ses partenaires ». C’est la condition de possibilité de toute interaction, car la face est essentielle, sacrée en un sens. Différentes stratégies individuelles de « figuration » viennent garantir le respect de sa face et celle d’autrui, évitant de les compromettre : il s’agit de ce que l’on appelle le « tact », les règles de savoir-vivre ou encore la diplomatie. Des échanges réparateurs viennent rétablir l’ordre lorsqu’un incident a eu lieu : le(s) fautif(s) s’excuse(nt), le public lui pardonne, afin de retrouver un équilibre.

L’interaction avec les autres est une constante dans la démarche pédagogique de JUNA SWISS. Nos relations doivent être positives afin que le message passe, que les connaissances s’enregistrent et qu’en cas d’entretiens ou de présentation, le public soit conquis.

Dans toute interaction, un certain niveau d’engagement est requis, ainsi qu’un soutien à l’engagement des autres. Ces interactions sont prioritaires pour JUNA SWISS. Cet « engagement » peut être défini par le maintien d’une attention intellectuelle et affective pour l’objet officiel de l’interaction. Il n’est pas facile à maintenir, mais si c’est le cas, l’interaction est joyeuse, elle marche.

Erving Goffman distingue :

  • Les cadres primaires. « Est primaire un cadre qui nous permet, dans une situation donnée, d’accorder un sens à tel ou tel de ces aspects, lequel autrement serait dépourvu de signification ». Parmi eux, les cadres naturels impliquent l’action de forces ou de lois de la nature et les cadres sociaux sont le fait d’actions ou d’intentions humaines.
  • Les cadres transformés, s’ils sont « modalisés » sont des transformations qui ne se cachent pas. Par contre, s’ils résultent d’efforts délibérés destinés à désorienter l’activité d’un individu ou d’un ensemble d’individus sans que ceux-ci s’en rendent compte, on parlera de « fabrication ». Celle-ci peut être bénigne ou abusive.

Ces transformations et modalisations de cadre peuvent se superposer les unes aux autres : on parle alors de premier, deuxième, etc., « degré ». Certains cadrages présentent des « ambiguïtés », la signification de la situation étant peu claire, le comportement à adapter à leur égard étant difficile à prévoir. Des « erreurs » de cadrage, c’est-à-dire des malentendus, peuvent également survenir : « le cadrage semble clair, mais il oriente néanmoins les perceptions et comportements des personnes dans un sens qui se révèle par la suite reposer sur des prémisses fausses ». On appelle rupture de cadre le moment, souvent pénible, où l’individu se rend compte qu’il a perçu la situation de manière erronée : la culture même de nos croyances s’en trouve subitement bouleversée.

A l’institut JUNA SWISS on cultive nos liens avec l’ambition positive de réussir, tout en laissant une place à l’échec. L’échec devenant alors un moteur d’expérience pour grandir, puis réussir.

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