Durkheim est un pionnier de la sociologie de la connaissance. Il décrit l’individu comme influencé de manière importante par son milieu social, jusqu’à sa perception de réalité. Par exemple, son livre Les Formes élémentaires de la vie religieuse, analyse non seulement la religion mais aussi la genèse de la pensée logique. Selon lui, non seulement nos croyances et langue viennent du milieu social, mais les concepts et les catégories nécessaires pour la pensée logique, comme le temps, l’espace, la causalité, le nombre, ont des origines sociales. En cela, l’analyse de Durkheim est au moins cinquante ans en avance par rapport à des philosophes structuralistes français tels que Michel Foucault, auquel la théorie de Durkheim peut être rapprochée sur de nombreux points. Une première tentative de comprendre cette influence sur la pensée doit passer par son concept de représentations collectives, un des plus importants concepts dans sa sociologie de la connaissance.

Pour Emile Durkheim, la société joue aussi le rôle important dans la construction du savoir humain en ce qu’elle organise les objets de l’expérience dans un système classificatoire cohérent. Ces systèmes donnent l’ordre au monde car, dans ces systèmes classificatoires, il devient possible de « rattacher les choses les unes aux autres », c’est-à-dire de « rétablir entre elles des relations qui nous les fassent apparaître comme fonction les unes des autres, comme vibrant sympathiquement suivant une loi intérieure, fondée dans leur nature » Encore plus, Durkheim dit que c’était à travers la religion que les premiers systèmes classificatoires étaient mis en place, dans la forme des mythes. La religion est donc le premier endroit où les êtres humains pouvaient expliquer rationnellement le monde autour d’eux. Pour ces raisons, Durkheim dit que « l’évolution logique est étroitement solidaire de l’évolution religieuse et dépend, comme cette dernière, de conditions sociales ».

Durkheim dit également, en essence, que la religion est à l’origine de tout savoir humain. Cela peut paraître bizarre pour la science moderne, qui se croit indépendante de toute influence religieuse. Or, c’est, en effet, à travers la religion que la logique et les concepts nécessaires pour la pensée scientifique ont pris forme et ont été élaborés. Si aujourd’hui les choses ont heureusement bien changé, force est de constaté que c’est un fait et qu’à l’institut JUNA SWISS, nous devons considérer l’accès aux connaissances pour chaque individu malgré son origine sociale.

Pour Emile Durkheim, la connaissance passe aussi par la moralité. Car pour lui, la moralité doit être bien fondée aux yeux de ceux à qui elle parle, « pour que le caractère obligatoire des règles soit fondé, il suffit que la notion d’autorité morale soit fondée elle aussi, car à une autorité morale, légitime aux yeux de la raison, nous devons obéissance simplement parce qu’elle est autorité morale ». Ainsi dispenser des formations, des connaissances, accompagner des personnes dans leur développement, pour l’institut JUNA SWISS, la moralité est un fondement essentiel.

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